C'est le constat que je me vois forcé d'établir à l'heure (30 avril, 14h39) où j'écris ces lignes. En effet lorsque l'on regarde les planisphères délicatement mis en couleur et que l'on nous montre aux actualités télévisées ou que l'on nous met à disposition comme celui du journal Le Monde (http://www.lemonde.fr/planete/infographie/2009/04/30/l-evolution-de-la-grippe-porcine-dans-le-monde_1187286_3244.html#ens_id=1185166) on ne peut que constater que le virus H1N1 (c'est son petit nom) épargne tout le continent africain à l'exception notable de l'Afrique du Sud.
Ce virus a-t-il décidé se montrer miséricordieux et de ne pas augmenter les problèmes quotidiens des peuples de ce continent qui ont assez à faire avec ceux qu'ils ont déjà ?
N'existe-t-il pas de liaisons aériennes entre le Mexique et l'Afrique (à part une liaison avec encore une fois l'Afrique du Sud) et donc aucun touriste africain n'a été découvrir les délices de Cancun par exemple tandis qu'aucun Mexicain ne s'est trouvé l'envie de découvrir le continent d'où sont venus nos ancêtres communs ?
ou, plus inquiétant, les services de santé sont incapables de détecter un cas atteint de cette grippe ou hésitent à le déclarer officiellement pour n'affoler personne...
Je ne sais pourquoi, moi qui suis d'une nature profondément optimiste, j'ai tendance à privilégier la dernière hypothèse. Après tout comment expliquer que seule l'Afrique du Sud ait au moins un cas avéré si ce n'est grâce à son système de santé certainement meilleur que dans beaucoup de pays du même continent ?
On peut donc extrapoler que le virus est actuellement en train de se répandre en Afrique sans qu'aucune mesure ne soit prise du moins en apparence. J'en veux pour preuve cet article d'un journal Burkinabé du 28 avril (http://www.rue89.com/2009/04/29/burkina-faso-cherche-infos-sur-la-grippe-porcine-desesperement)
Le concept d'une pandémie est une épidémie qui s'étend à la quasi-totalité d'une population d'un ou de plusieurs continents, voire dans certains cas de la planète.
Si l'on ne soigne pas toute la population mondiale, cette épidémie ne sera pas éradiquée et le risque de voir muter le virus au cours de son périple est très réel. Actuellement H1N1 serait une mutation d'un virus de grippe porcine combiné à un virus de grippe aviaire, le tout combiné à un virus de grippe humaine... n'en rajoutons pas...
En clair, peut-on ne soigner que les pays possédant des stocks d'antiviraux conséquents ou ayant les moyens de chercher et de produire un vaccin et laisser les autres pays se débrouiller ? évidement non.
Corinne Lepage lors d'une intervention télévisée ce midi sur BFM TV a rappelé fort justement que l'Europe ne peut pas oublier les pays de l'Europe de l'Est (également tous épargnés par le virus à ce jour) ni les pays émergents dans cette lutte face à la maladie. La crédibilité de l'Europe, pour laquelle nous sommes appelés le 7 juin à choisir la direction que nous voulons lui voir prendre, est en jeu. Son rôle sur la scène internationale également.
il est temps de montrer que l'Europe n'est pas seulement celle des marchands mais qu'elle est aussi celles des hommes.
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